Fermeture de la SOGERMA, abandon de l'A 350 : les effets de la gouvernance sans partage dans la grande entreprise

L'annonce par EADS de la fermeture de l'usine, à Mérignac, de sa filiale SOGERMA permet de mesurer l'étendue du chemin qui reste à parcourir pour que les grands groupes européens entrent enfin dans la modernité. Une décision économique de cette importance ne devrait évidemment plus, de nos jours, relever du libre arbitre d'une poignée de dirigeants ou d'actionnaires. Elle est nécessairement l'affaire de tous les acteurs de l'entreprise, y compris bien entendu des salariés.

Comment ne pas douter, en outre, de la pertinence de la décision unilatérale d'EADS, lorsque le groupe vient de rendre publique la considérable erreur stratégique commise avec l'engagement du programme, à travers sa filiale Airbus, de l'A 350, auquel il faut à présent renoncer.

Les grandes entreprises privées sont des moteurs essentiels du développement économique. Leurs responsabilités économiques et sociales sont trop importantes pour que leurs décisions stratégiques ne soient pas partagées entre tous ceux, actionnaires, salariés, clients ou usagers, collectivités publiques, qui les font vivre.

Le Parti Radical de Gauche ne saurait pour sa part se satisfaire d'une décision aussi lourde de conséquences économiques et sociales qu'insuffisamment concertée. Il appelle le Gouvernement à placer le groupe EADS devant les responsabilités qui sont les siennes au regard de la préservation du tissu industriel de l'Aquitaine, comme des compétences et des droits des salariés de la SOGERMA. Le site aéronautique de Mérignac doit être défendu.

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