Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Fédération des Landes du Parti Radical de Gauche

Premier débat participatif mardi à Saint-Paul-lès-Dax.

25 Janvier 2007 , Rédigé par Jean-Philippe Guerini Publié dans #prglandes.org

Ils ont pris la parole

:Serge Airoldi
 


Débat. Premier débat participatif du PS mardi soir à Saint-Paul-lès-Dax
PHOTO DAVID LE DEODIC

Le Parti socialiste organisait mardi soir son premier débat participatif à Saint-Paul-lès-Dax. On connaît la méthode de Ségolène Royal : écouter, faire la synthèse et proposer. La candidate socialiste a fixé la date-butoir du 11 février pour cela. En attendant, les militants s'expriment. Et mardi, il s'agissait de le faire sur le thème de la vie chère. Du monde est venu à la salle du Temps Libre. Des élus de Dax, du Grand Dax et d'ailleurs. Des militants, des sympathisants, des curieux. Et le débat a bel et bien eu lieu, encadré par Antoine Roblès, élu à Tarnos et Elisabeth Bonjean, élue à Dax (1). Débat synthétisé par le député-maire de Capbreton, Jean-Pierre Dufau.

 
Pendant deux heures, les prises de parole ont rythmé la soirée. Parfois de façon très structurée, très politique. « La gauche doit prendre ses responsabilités ». Parfois d'une manière plus « brute de décoffrage » comme s'est excusé un retraité qui voulait dire « ce qu'il avait sur le coeur ».

Le thème de la vie chère, c'est à la fois très vaste et très concret pour énormément de Français. De quoi a-t-il donc été question à Saint-Paul ? Du fameux panier de la ménagère dont tout le monde s'est accordé à dire qu'il faudrait redéfinir des critères correspondant mieux à la réalité. Un retraité s'est « amusé » à donner le prix en francs de la baguette (4,80 francs), des patates (10,35), du kilogramme de tomate (10), de la bouteille d'eau (3,50). Un responsable syndical a dénoncé « les gros épiciers de la grande distribution comme étant les responsables de la vie chère ».


Fiscalité. La fiscalité aussi a fait l'objet d'un long échange. Et en particulier « l'injuste » TVA. « Il faut la baisser sur les produits de première nécessité », a proposé l'un. « Il faut même la supprimer », a ajouté un autre qui a imaginé également « un prélèvement à la source et un impôt universel qui cimente la nation ». Les salaires étaient également au coeur du débat. Le projet du PS retient un salaire minimum à 1500 euros.

« Il faut un salaire minimum qui réponde aux besoins vitaux », a martelé une personne. Un militant d'ATTAC « qui a voté PS et Vert dans le passé » a recommandé qu'il « fallait l'imposer aussitôt après la victoire de la gauche ». A ce sujet, c'est-à-dire « la victoire », il a toutefois avoué que son « inquiétude grandissait ». Mardi soir, pourtant, il ne fut jamais question de « bravitude », de photos sur la grande muraille de Chine ni de Québec libre. Le même a souligné « l'intérêt d'un rapport de force contre le mur de l'argent ».

La question du logement a retenu l'intérêt de la plupart des contradicteurs. Un homme tout droit arrivé des Vosges, père de deux enfants et bénéficiant pourtant d'un « salaire correct », a dit combien « la spéculation immobilière rendait difficile voire impossible le logement, sans même parler de l'accession à la propriété à moins de s'endetter pendant 35 ans ».

Plus tard, le même a parlé de son expérience des 35 heures. Il était très nuancé sur le sujet lancé par un jeune homme qui l'était plus que lui encore et qui s'est attiré la remarque virulente d'un retraité, lequel a défendu la mesure bec et ongle : « Les 35 heures ne ruinent pas la France comme les 40 heures ne l'ont pas ruinée dans le passé ». Un médecin, quant à lui, a tenu à dire que « les 35 heures ont quand même mis du bordel dans les services hospitaliers ».

« Au fond, nous devons dire si nous préférons une société humaine ou une société bancaire », a conclu celui qui avait ouvert le débat. Il s'est à nouveau excusé d'être direct. « Brut de décoffrage ». C'était alors le temps de la synthèse.
(1) Ce soir jeudi, la série des débats du PS se poursuit à Mont-de-Marsan à 20 h 30 au château de Nahuques sur le thème du logement. Demain vendredi à Biscarrosse, à 20 h 30, salle Latécoère sur la lutte contre les violences. Le 2 février, le dernier volet des débats participatifs aura lieu à Capbreton, salles Marines, à 20 h 30 sur le thème de l'environnement.



Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article