Communication du Sénat du 26.05.10 - Coopération / Social
Le rapporteur de la délégation sénatoriale à la prospective, à M. Yvon Collin, sénateur du Tarn-et-Garonne (RDSE), a organisé une première table ronde, le jeudi 20 mai au matin, sur « le défi alimentaire à lhorizon 2050 ».
Elle a montré que les scénarios du pire nétaient pas les moins probables et que nourrir la planète en 2050 implique des politiques actives en rupture avec les tendances passées.
Elle a mis en évidence que, même un équilibre à peu près convenable entre offre et demande, nexcluait pas une forte volatilité des cours aux effets potentiellement dévastateurs, conséquence de la place croissante des échanges.
Elle a rappelé que, si laccroissement du niveau de vie devait déboucher sur une uniformisation des modes de consommation, il sensuivrait des impasses en termes de production, notamment pour les produits carnés.
Elle a encore souligné les tensions qui résulteraient de la nécessité dun accroissement des rendements face aux exigences écologiques (biodiversité, pesticides, biotechnologies) dans un monde où lénergie sera plus chère et la ressource en eau plus chichement comptée dans de nombreuses régions du monde.
Elle a enfin montré que, face à ce défi, la mobilisation internationale au plus haut niveau, nétait pas au rendez-vous, les engagements du G8 nétant trop souvent quincomplètement respectés.
Le rapporteur poursuivra ses travaux pour préciser les stratégies à mettre en uvre. Dores et déjà, la table ronde a montré quelles impliquaient de traiter lalimentation comme un bien public mondial et quil fallait les concevoir en tenant pleinement compte des impératifs généraux du développement et de la situation particulière des agriculteurs, dont le rôle sera, demain plus que jamais, de premier ordre.