Contribution au Congrès Extraordinaire des 21 et 22 octobre 2006 - Equinoxe Paris
A plusieurs reprises, les Radicaux de gauche ont souhaité proposer des élections primaires à notre famille politique – cousins lointains compris – afin de permettre à une gauche unie de contrer par une base programmatique commune, par un leader commun, les discours populistes de la droite, plus que jamais réactionnaire, qui tentent de convaincre les Françaises et les Français qu’elle fera en 2007 ce qu’elle n’a pas appliquée depuis 2002 et qu’elle continuera à promouvoir ses « avancées sociales » corporatistes.
La multiplicité des candidats socialistes à l’investiture a rendu nos approches beaucoup plus compliqués que nous le pensions, alors que nos propositions programmatiques communes trouvaient une écoute attentive auprès des responsables socialistes. Doit-on pour cela nous retrancher sur nos bases, sans songer avant tout aux électeurs de gauche.
J’ai la chance, dans le cadre de mon engagement comme Président de la fédération régionale d’Aquitaine, de me rendre fréquemment dans les départements qui la composent, ce qui me permet d'être en contact avec les militants, mais aussi avec les citoyens et les citoyennes que nous approchons au cours de nos actions. J'ai pu constater dans ces différents contacts, que l'électorat de gauche, mettait au dessus de tout son vœu de voir la droite défaite, et son leader démagogue stoppé dans son inquiétante ascension.
Le traumatisme du 21 avril est encore fortement présent dans les esprits et de nombreux électeurs ne succomberont pas aux sirènes des idéaux qu'ils partageraient volontiers. Le vote utile sera un arbitre très défavorable aux petits partis, indépendamment de la qualité des candidats et de leur programme.
Pour être plus clair, ne mettrions nous pas la charrue avant les bœufs en présentant un candidat à l’élection présidentielle ?
Ne devrions nous pas plutôt, prendre à nos niveaux fédéraux, des mesures rapides pour que les Radicaux de Gauche trouvent l’audience qui doit logiquement être la nôtre ?
Notre programme « La Gauche Moderne » est complet et ce que nous y proposons est totalement en phase avec nos valeurs, celles de la République, mais aussi avec les problèmes qu’une gauche de gouvernement se doit de régler au plus vite aujourd’hui.
Mais nous ne pouvons nous permettre maintenant, et je n’en suis pas heureux, de nous lancer seul dans une campagne pour les présidentielles et ni nos idées ni notre volonté n’en sont la cause.
L'intérêt des Radicaux passe par la victoire de la gauche. La victoire de la gauche passe nécessairement par la frustration de certains d’entre nous, mais la victoire sera belle, très belle. La dignité des radicaux, de tous les radicaux gauche, en sera très largement renforcée.
Pour apprivoiser la victoire, mes propositions sont les suivantes :
- Continuer les négociations avec les Partis de la Gauche gouvernementale.
- Faire vérifier par la commission chargée des accords PS/PRG pour les législatives – l’un des meilleurs accords que nous ayons signé depuis plus de 25 ans - que ceux ci soient bien validés comme convenu dans chaque circonscriptions.
- Favoriser les candidats PRG aux législatives qui partent en primaires par la mise en place d’outils de propagande et par un financement national.
- Veiller à ce que nos élu(e)s assurent la promotion du PRG dans leurs actes et leurs discours.
- Remotiver nos fédérations et mettre sous tutelles celles qui en ont besoin.
- Lancer une campagne nationale d'adhésion ou nos Secrétaires nationaux s'engageraient à assister les fédérations par la mise en place d’un planning national.
Ces propositions permettraient une reconquête de notre audience au niveau local – première base d’un militantisme sérieux – puis ensuite d’envisager au plan national une communication globale.
Alors, et seulement alors, nous pourrons, dans cinq ans proposer un candidat qui aura préparé, en interne et en externe, une campagne Radicale où nos chances seront grandes.
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
R
C
X
J