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Fédération des Landes du Parti Radical de Gauche

Mort de Robert Fabre

23 Décembre 2006 , Rédigé par Jean-Philippe Guerini Publié dans #Les Communiqués

Robert Fabre, président du Mouvement des Radicaux de gauche (MRG) sous l'Union de la gauche ayant conduit François Miterrand à la présidence de la République en 1981, est mort samedi à 91 ans à Villefranche-de-Rouergue, a-t-on appris auprès de sa famille.

«Il avait ancré le radicalisme dans son courant historique : la gauche. Il était profondément attaché à l'unité de celle-ci, car il savait que c'est par le rassemblement qu'on pouvait gagner», a immédiatement réagi Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, dénomination actuelle du MRG. C'était "un homme de courage, il l'a formidablement montré lorsqu'il n'a pas hésité -ce qui a été à l'époque un tremblement de terre chez les radicaux- à faire scission pour ne pas suivre Servan-Schreiber qui avait choisi Giscard (d'Estaing)", a-t-il déclaré à France Info.

"Il a voulu ancrer le radicalisme à gauche, poursuivant ainsi l'histoire du radicalisme qui, par principe, par nature, dans des valeurs que nous portons, est bien sûr un radicalisme de gauche. Il avait la conviction que la gauche, pour gagner, devait être rassemblée", a ajouté Jean-Michel Baylet, soulignant que l'Union de la gauche avait "finalement amené à la victoire de 1981".

Dans un communiqué, le député du Val-de-Marne Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien président du Mouvement des Radicaux de gauche, a de son côté salué en Robert Fabre un "humaniste de la politique". "En ancrant le radicalisme dans l'Union de la gauche en 1972, Robert Fabre a contribué activement à la victoire de celle-ci", a-t-il jugé. "Derrière sa constante simplicité, il y avait beaucoup de détermination et de sûreté de jugement. En grand radical, il en incarnait les vertus: tolérance et bienveillance, fraternité et attention à autrui"

François Hollande, numéro un du PS, a salué en lui une "grande figure du radicalisme" qui avait "accompagné François Mitterrand" dans sa conquête du pouvoir. "Au moment où les radicaux de gauche soutiennent la candidature de Ségolène Royal dès le premier tour, il y a quelque symbole à rappeler l'itinéraire de cette référence de la gauche radicale", a déclaré à l'AFP le Premier secrétaire socialiste.

Robert Fabre a été le président-fondateur du Mouvement des Radicaux de Gauche (MRG) et à ce titre, le "troisième homme" de l'Union de la gauche avec François Mitterrand et Georges Marchais.

Ancien membre du Conseil Constitutionnel, il a été aussi médiateur de la République.

Né le 21 décembre 1916 à Villefranche-de-Rouergue, où il exerce la profession de pharmacien, Robert Fabre sera maire de cette ville de 1953 à 1983 et député de l'Aveyron de 1962 à 1980.

Fondateur du MRG en 1972, signataire du programme commun de la gauche, il avait quitté avec fracas en 1977 une séance de négociations d'actualisation de ce texte.

Il démissionne de la présidence de son parti en mars 1978, après la rupture de l'union de la gauche, tout en continuant à voter avec l'opposition de gauche à l'Assemblée nationale, où il siège avec les non-inscrits.

Le 4 août de la même année, le président Valéry Giscard d'Estaing lui confie une mission sur l'emploi dont il rend compte six mois plus tard, en avril 1979.

Il est nommé médiateur pour six ans, en septembre 1980.

En février 1986, Louis Mermaz, alors président de l'Assemblée, le nomme au Conseil constitutionnel où il siège jusqu'en février 1995.

Marié, père de quatre filles, Robert Fabre était chevalier de la Légion d'honneur. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : "Quelques baies de genièvre", "Toute vérité est bonne à dire", "Quatre grains d'ellébore".

Il était chevalier de la légion d'honneur.

La Fédération des Landes présente à ses proches ses sincères condoléances.

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