Les inégalités ne diminuent plus

Selon l’Insee, la baisse des inégalités de niveau de vie et de la pauvreté enregistrée depuis les années 1970 a stagné depuis 2002. La pauvreté a même légèrement augmenté en 2005.

L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) dresse ce constat dans "France, portrait social 2007", publié jeudi. Pour la première fois en onze éditions, un chapitre est consacré aux "indicateurs d'inégalités sociales". Selon l’Insee, "les inégalités de niveau de vie ont peu évolué" entre 2002 et 2005, dernière année de statistiques disponibles.

La pauvreté monétaire est restée à peu près au même niveau, après avoir diminué régulièrement depuis les années 1970. En 2005, rappelle l'Insee, on dénombrait 7,1 millions de personnes pauvres au seuil de 60% du niveau de vie médian (817 euros par mois, par personne seule) et 3,7 millions au seuil de 50% (681 euros). Soit 12,1% et 6,3% de la population en 2005 contre 12,2% et 6% en 2002.

Une hausse a été enregistrée entre 2004 et 2005 (+0,4 point et +0,1 point) selon les seuils. D’après l'Insee, elle est peu significative. Alors que pour le Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, cette augmentation, qui correspond à "260 000" pauvres supplémentaires, est inquiétante.

Les inégalités sont en partie corrigée par le système de redistribution. Prélèvements et prestations "réduisent ainsi le niveau de vie des 20% les plus élevés de 22% en moyenne" et font grimper de 40% le niveau de vie des 20% les moins aisés d’après les calculs de l’Insee, qui observe que "la baisse globale du poids des prélèvements, en particulier de l'impôt sur le revenu, a profité davantage aux plus aisés". Les prestations ont "en revanche ont peu évolué".