Choisir notre avenir

La question qui nous sera posée fin octobre, lors de notre congrès extraordinaire est claire : « le PRG doit-il avoir un candidat aux élections présidentielle de 2007 » ; la réponse l’est beaucoup moins si nous prenons le temps de réfléchir sur notre parti, son positionnement et ce que nous souhaitons lui donner comme avenir ; en quelques mots : le Radicalisme est moderne, à nous de lui préparer l’avenir qu’il mérite. 

Mais, pour cela, ne doit on pas avant tout remotiver nos actions militantes afin de lui donner des structures locales fortes et génératrices d’un élan qui permettrait alors de présenter une candidate ou un candidat aux présidentielles ?

A plusieurs reprises, nous avions souhaité proposer des élections primaires à notre famille politique – cousins lointains compris – afin de permettre à une gauche unie de contrer par une base programmatique commune, par un leader commun, les avancées médiatiques de la droite réactionnaire qui explique aux Françaises et aux Français qu’elle fera en 2007 ce qu’elle n’a pas appliquée depuis 2002 et qu’elle continuera à promouvoir ses « avancées sociales » corporatistes.

Certes, rien n’est encore réalisé de ce côté, mais n’est ce pas plutôt à cause des multiples candidats internes de ces partis plutôt qu’à une volonté de ne pas donner suite à notre proposition ?

J’ai la chance, dans le cadre de mes fonctions de président d’une fédération régionale, de visiter hebdomadairement les fédérations départementales qui la composent ; ainsi, je peux, entre autres choses, être au plus près des citoyennes et des citoyens que nous espérons toucher par nos actions militantes et surtout, avoir un panel très différents de contacts en fonction du département où je me trouve ; le constat est simple et clair : « unissez vous afin de nous débarrasser de la droite et de nous éviter une présidence Sarkozy »…J’avoue que je souhaiterais plutôt entendre « Le Parti Radical de Gauche doit nous éviter… », mais voilà ; ce n’est pas le cas, et pourquoi ? Car nous ne militons pas suffisamment dans nos Fédérations, nous avons oublié que la base du militantisme c’est l’action locale et pas l’attente d’une communication nationale qui, soudainement, ferait augmenter le nombre de nos militantes et militants locaux.

Ne mettons pas la charrue avant les bœufs, nous devons impérativement prendre nous même, à nos niveaux fédéraux, des mesures rapides pour que les Radicaux de Gauche trouvent l’audience qui doit logiquement être la nôtre ; notre programme « La Gauche Moderne » est complet et peut être mis en place rapidement, ce que nous proposons est totalement en phase avec nos valeurs, celles de la République, mais aussi avec les problèmes qu’une gauche de gouvernement se doit de régler au plus vite.

Nous ne pouvons nous permettre maintenant, et je n’en suis pas heureux, de nous lancer seul dans une campagne pour les présidentielles et ni nos idées ni notre volonté n’en sont la cause ; seul notre devoir de Radicaux de Gauche doit nous guider dans ce choix et, pour ma part, mon devoir me pousse à faire gagner la gauche, une gauche unie où nos valeurs seraient représentées.

Mes propositions sont les suivantes :

-Continuer les négociations avec les Partis de la Gauche gouvernementale.

-Faire vérifier par la commission chargée des accords PS/PRG pour les législatives – les meilleurs accords que nous avons signé depuis plus de 25 ans - que ceux ci soient bien validés comme convenu dans chaque circonscriptions.

-Favoriser les candidats PRG aux législatives qui partent en primaires par la mise en place d’outils de propagande et par un financement national.

-Obliger l'ensemble de nos élu(e)s à promouvoir le PRG dans leurs actes et leurs discours.

-Remotiver nos fédérations et mettre sous tutelles celles qui ne se bougent pas.

-Lancer une campagne nationale d'adhésion ou nos Secrétaires nationaux s'engageraient à assister les fédérations.

Puis, dans cinq ans, après avoir mis en place ces propositions qui nous permettrons de nous positionner réellement dans le paysage de la gauche Française gouvernementale ; analyser les résultats et présenter un ou une candidate si nous, militants PRG, avons été à la hauteur de nos grandes espérances.

Comments

[NARZIS]

Bonjour

Je me permets en tant que président de la Fédération de l'Oise, et membre du PRG depuis près de 10 ans de répondre à tes propositions

-Continuer les négociations avec les Partis de la Gauche gouvernementale.

Là je suis d'accord, en vue d'un programme clair de gouvernement au second tour.
-Faire vérifier par la commission chargée des accords PS/PRG pour les législatives – les meilleurs accords que nous avons signé depuis plus de 25 ans - que ceux ci soient bien validés comme convenu dans chaque circonscriptions.

Permets moi que de te dire que ce ne sont pas les meilleurs signés depuis 25 ans.
De plus, tu prônes la création d'une commission qui respecterait l'accord d'union. EXCUSES MOI mais mon expérience me prouve que dans certaines circonscriptions le PS local n'hésitera pas à baffouer l'accord en lancant des candidature PS dissidentes. Ces candidats seront peut-être exclus du PS le temps de la campagne et réintégrés ensuite.
-Favoriser les candidats PRG aux législatives qui partent en primaires par la mise en place d’outils de propagande et par un financement national.

D'accord avec toi sur les questions logistiques mais je me permets cette reflexion : je suis personnellement pour la candidature de Christiane Taubira et je considère que dans ce cadre une trentaine de candidature PRG en primaire sont logiques car elles incarnent le projet de la gauche moderne porté par notre candidat à la présidentielle. Maintenant si nous soutenons le candidat PS dès le premier tour de l'élection présidentielle, les électeurs nous traiterons et ce sera justifié; de schizophrènes. On entendera "vous soutenez le PS à la présidentielle et pas le candidat PS aux législatives".
De plus, si tu décides de soutenir le PS à la présidentielle, et de lancer après des candidats aux primaires aux législatives (pour notamment bénéficier d'une éventuelle victoire de la gauche), le PS local considérera que tu ne respectera pas l'accord d'union des législatives et pourra alors présenter des candidats aux législatives dans les 34 circonscriptions de l'Union. De plus, ce même n'hésitera pas à faire campagne sur "voter pour le candidat socialiste, le seul et unique candidat soutenu par la présidence de la république"
-Obliger l'ensemble de nos élu(e)s à promouvoir le PRG dans leurs actes et leurs discours.

Excuses moi, mais les élus qui font le plus la promotion du PRG sur le terrain sont souvent ceux qui sont pour l'affirmation politique du PRG face au PS, pas les autres.


-Remotiver nos fédérations et mettre sous tutelles celles qui ne se bougent pas.

Je suis le président d'une fédération qui a grandi en quelques années en se battant sur un territoire difficile (la Picardie) où notre ancrage local avait totalement disparu. En quelques années, nous avons gagné ds conseillers généraux, des conseillers régionaux, des maires, en tractant, collant sans relâche mais surtout en affirmant notre indépendance à gauche dans une terre très à droite voir d'extrême droite.

-Lancer une campagne nationale d'adhésion ou nos Secrétaires nationaux s'engageraient à assister les fédérations.

Oui, encore fraudrait il convaincre les cpossibles adhérents que nos idées peuvent un jour gouverner et ceci ca passe par l'affirmation national. Nous nous bossons énormément mais nous connaissons les limites du local, fidélités aux personnes et pas forcément au parti et difficulté de distinguer le PRG sur les grands enjeux.