Ségolène Royal est désormais sa championne incontestée. Plan de bataille
Une riche année électorale comme celle qui s'annonce vaut bien une nouveauté au Parti socialiste landais, à savoir les voeux à la presse. C'était hier soir, dans les locaux de la fédération départementale à Mont-de-Marsan. Autour de Renaud Lagrave, premier fédéral, « l'ensemble des acteurs du comité de campagne de Ségolène Royal », sans Jean-Pierre Dufau et Alain Vidalies, mais avec Henri Emmanuelli. Le président du Conseil général est en effet également celui du comité de soutien.
Un comité qui intègre, les chevènementistes du MRC et les radicaux de gauche du PRG représentés par Jean-Philippe Guérini (premier fédéral aquitain) « Ségolène Royal est une candidate qui dépasse toutes nos familles », livrent-ils.
« Au lendemain du barnum organisé porte de Versailles » au cours duquel l'UMP a adoubé Nicolas Sarkozy comme son candidat à la présidentielle, le PS landais a donc livré son plan de bataille. Un plan de bataille destiné à faire barrage « au candidat de la droite dure, à la fois libéral, atlantiste et communautariste » selon le portrait dressé par Renaud Lagrave.
Royal en avril ? Contre le ministre de l'Intérieur, le PS veut « présenter un rassemblement, bien réel celui-là » où les Verts et le Parti communiste pourraient avoir leur place si les négociations prévues dans les semaines qui viennent aboutissent.
Jusqu'au 11 février, le jour où Ségolène Royal présentera son programme, le comité de campagne landais proposera quatre débats participatifs (1) anglés chacun sur un thème « et où chacun pourra réagir ». C'est « la phase d'écoute, de discussion et de dialogue » dont les comptes rendus seront envoyés à la candidate à la présidentielle qui devrait venir prendre le pouls du département en avril.
Après le 11 février, retour à un dispositif plus classique à base de meetings, réunions publiques, distribution de tracts (50 000 sont d'ores et déjà édités) et débats. Sur ce dernier point, Henri Emmanuelli a une crainte : « Que forme et apparence l'emportent sur le fond. Les vrais problèmes seront-ils abordés ? J'en doute. »
Ce dont doute également le député des Landes, c'est de trouver des contradicteurs. « Je n'ai croisé personne dans le département qui défende le bilan du gouvernement en place depuis 5 ans. » Pas de souci en revanche sur les résultats dans les Landes, « ils seront bons », ni non plus sur l'attitude des partisans du Non au référendum constitutionnel. Partisan dont il faisait partie. « Cela fait plus d'un an maintenant. Il n'y a pas de crispation sur ce qui a été un motif de discorde en particulier chez les socialistes qui ont voté Non à 60 %. »
(1) A Saint-Paul-lès-Dax, 23 janvier (la vie chère) ; Mont-de-Marsan, (le logement), 25 janvier ; Biscarrosse, 26 janvier (la lutte contre les violences) ; Capbreton, 2 février (l'environnement).