ArcelorMittal ; des profits et des suppressions d'emplois

Le numéro 1 mondial de l’acier a dégagé un bénéfice net de 10,36 milliards de dollars, doit 7,5 milliards d'euros, en 2007, en progression de 30%. Mais il n’entend par revenir pour autant sur la suppression de 600 emplois dans son aciérie de Gandrange, en Moselle.

Issu de la fusion en juin 2006 entre Arcelor et Mittal Steel, ArcelorMittal a par ailleurs réalisé un résultat brut d'exploitation de 19,4 milliards de dollars, en croissance de 27%, et des ventes de 105,2 milliards de dollars, en hausse de 18,8%. Le groupe compte attribuer cette année 3,1 milliards de dollars à ses actionnaires, contre 4,4 l’an dernier, et souhaite investir 7 milliards de dollars contre 5,4 milliards en 2007.

"2007 a véritablement été une excellente année. Nous annonçons aujourd'hui des résultats record. Cela reflète la force du modèle ArcelorMittal qui nous permet de profiter d'une demande d'acier en bonne forme aussi bien dans les économies développées qu'en développement", a commenté dans un communiqué publié mercredi le PDG Lakshmi Mittal.

Cependant, ce dernier a laissé entendre qu’il ne reviendrait pas sur la suppression de 595 emplois dans son aciérie de Gandrange, en Moselle. "Les syndicats ont annoncé qu'ils cherchaient également des alternatives pour Gandrange mais nous pensons que l'option que nous offrons est la meilleure solution pour la Lorraine", a-t-il estimé.

Les syndicats d'ArcelorMittal à Gandrange estiment pour leur part que les profits historiques annoncés par le groupe "justifiaient" un sauvetage de l’usine. La ministre de l'Economie et de l'Emploi, Christine Lagarde, a estimé qu’ArcelorMittal devrait investir en France une partie de ses bénéfices pour permettre le reclassement des salariés.