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Fédération des Landes du Parti Radical de Gauche

A la veille d'une septième journée de manifestation, Xavier Darcos reçoit les syndicats lycéens.

16 Avril 2008 , Rédigé par Jean-Philippe Guerini Publié dans #prglandes.org







Les syndicats lycéens UNL et Fidl sont reçus à nouveau ce mercredi par Xavier Darcos, à la veille d'une septième journée de manifestation à Paris jeudi contre les suppressions de postes prévues pour la rentrée dans l'Education

Lycéens, enseignants et parents d'élèves se sont mobilisé massivement mardi à Paris, où ils étaient entre 20.000 et 50.000 à défiler contre la politique éducative du gouvernement et les suppressions de postes que Xavier Darcos a défendues avec la même fermeté. A Paris, les manifestants étaient 20.000 selon la police, 40.000 à 50.000 selon les organisateurs.

"On est en train de creuser le rapport de force avec le ministre", a estimé Alix Nicolet, présidente de la Fidl. "Les lycéens sont satisfaits d'être associés à une réforme du lycée mais la revendication centrale reste les moyens", a renchéri Florian Lecoultre, président de l'UNL (majoritaire), en appelant à une nouvelle mobilisation jeudi. Les deux organisations lycéennes ont assuré qu'elles devaient être reçues mercredi par Xavier Darcos.

Côté enseignant, l'appel à la grève en Ile-de-France, seule avec Bordeaux à ne pas encore être en vacances de printemps, a été suivi par moins d'un professeur sur cinq selon le ministère, près d'un sur deux dans le primaire, selon le principal syndicat, le SNUipp-FSU (26% selon le ministère).

Nouveauté mardi, de nombreux professeurs des écoles ont grossi les rangs du front anti-Darcos lycéens-étudiants-enseignants-parents, constitué la veille avec un appel de 18 organisations à deux nouvelles journées de mobilisation les 15 et 24 mai.

"Ce qui anime les professeurs des écoles aujourd'hui, ce sont des questions éducatives" et non de moyens ou de conditions de travail, a insisté Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, en fustigeant la "volonté du ministre d'imposer une vision passéiste de l'école". Très hostiles aux nouveaux programmes de l'école primaire présentés le 20 février par M. Darcos, les professeurs des écoles souhaitent que "le ministre prenne la mesure du mécontentement" qu'il suscite et "s'appuie sur leur "expérience professionnelle", a ajouté M. Moindrot.

Dans l'immédiat, Xavier Darcos a répété, dans la presse puis devant les députés, qu'il resterait "ferme" sur les suppressions de postes (11.200 à la rentrée 2008, dont 8.830 dans les collèges et lycées publics, compensés pour 3.500 d'entre eux par des heures supplémentaires). Pour lui, il s'agit de l'"épaisseur du trait". Il a suggéré un travail avec les organisations lycéennes sur une réforme du lycée passant entre autres par l'accroissement de l'autonomie des élèves et la création d'un réel statut lycéen, des revendications traditionnelles de l'UNL et de la Fidl.

Quant aux programmes du primaire, M. Darcos a assuré que "plus de la moitié des enseignants sur deux les approuvaient".

Alors que les vacances débutent vendredi en région parisienne, terrain principal de la contestation depuis plus de trois semaines, les syndicats lycéens se sont dits confiants dans la poursuite du mouvement. "La Fidl a un très gros comité parisien: il va aller aider la province à amplifier la mobilisation" lorsque la zone B rentrera de vacances, a expliqué Alix Nicolet.

De son côté, Florian Lecoultre a cité l'exemple du mouvement anti-CPE qui a survécu en 2006 à un long mois de vacances tournantes. Quant à Gérard Aschieri (FSU, majoritaire), il a rappelé les "larges perspectives" du mois de mai avec, outre les 15 et 24 mai, une manifestation nationale à l'appel de sa fédération, le 18.

300 lycéens ont manifesté à Bordeaux, 100 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) et 100 à Grenoble.

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