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Fédération des Landes du Parti Radical de Gauche

Gouvernement Villepin : pas de censure, mais la défiance

17 Mai 2006 , Rédigé par Jean-Philippe Guerini Publié dans #prglandes.org

Comme prévu, la motion de censure déposée par le PS et approuvée par une partie de l’UDF a été rejetée mardi à l’Assemblée nationale. Mais l’absentéisme des députés UMP en dit long sur leur manque de confiance en Dominique de Villepin.

La motion de censure, la troisième qu’a dû affronter le Premier ministre en un an, n'a recueilli que 190 voix PS, PCF, Verts et UDF (11 sur 30), loin de la majorité de 289 voix requise. Mais pour la première fois, en pleine affaire Clearstream, des élus UDF, répondant à l’appel de François Bayrou, ont joint leurs voix à celles de gauche

Signe de l’affaiblissement de Dominique de Villepin, seulement 160 députés UMP sur 364 étaient présents dans l’hémicycle. Certes, ceux-ci n'avaient pas besoin de voter car seuls les partisans de la motion le font, mais cet absentéisme montre bien le peu de confiance que la majorité a dans le chef du gouvernement, affaibli par les crises à répétition (banlieues, Contrat première embauche [CPE], Clearstream).

Le numéro un du PS, François Hollande, a d’abord pris la parole pour fustiger un gouvernement qui "n'est plus qu'un champ de bataille, un abattoir". Décrivant un "Etat pris en otage, accaparé par des clans, pour assouvir des rivalités personnelles", il a estimé : "la logique et la clarté exigent à tout le moins un changement de gouvernement". 

François Bayrou a pour sa part justifié son vote de la censure en condamnant "l'utilisation de l'Etat dans cette guerre de clans". Il a évoqué la "décomposition qui empêche toute action et désespère les Français". "Je fais un pas, j'accepte de voter dans des circonstances graves avec des gens qui sont différents de moi et j'envisage dans l'avenir de travailler en effet avec des gens qui sont différents de moi", a-t-il dit.

Le président du groupe communiste, Alain Bocquet, a quant à lui estimé que le gouvernement n'avait "plus qu'une chose à faire": "partir" face à une "crise" qui est "celle d'une politique sinistre et cynique".

M. de Villepin a fait front, en prévenant que "rien ne le détournera de sa tâche". Il a accusé les socialistes d'avoir déposé une motion de censure "au nom de la calomnie, au nom du mensonge, au nom de la rumeur" et de se servir de l'affaire Clearstream pour occulter leur "absence de projet" politique. M. de Villepin a également pris à parti M. Bayrou qui a choisi "un camp qui n'est pas le sien, qui n'est pas celui de sa famille politique et de tous ceux qui l'ont élu".

 

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J
Passez donc nous voir mardi 23 mai, notre Forum départemental des partis de gauche se tiendra à la salle Lamarque Cando de Mont de Marsan (au rond point après la Mairie et la poste)
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C
Il est vraiment temps de précariser ce gouvernement...Je souhaite que par, en autre, la réalisation de Forum des partis de Gauche départementaux, les citoyens commencent à se rendre compte de l\\\'importance d\\\'aller grouper aux prochaines élections...
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