LE DEFICIT DE LA SECU DEPASSE TOUJOURS LES 10 MILLIARDS D'EUROS

Le déficit du régime général de la Sécurité sociale devrait atteindre 10,3 milliards d'euros en 2006, un niveau supérieur aux prévisions du gouvernement.

Le déficit de la Sécurité sociale devrait encore atteindre 10,3 milliards d'euros en 2006, contre 8,9 milliards d'euros prévus par le gouvernement, selon les prévisions de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS). Après les déficits de 2004 (11,9 milliards d’euros) et 2005 (11,6 milliards d’euros), "les plus élevés jamais atteints, l'amélioration prévue pour 2006 reste limitée", note la CCSS dans son rapport.

En 2006, comme en 2005, les quatre branches - maladie, famille, vieillesse et accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP) - du régime général devraient demeurer dans le rouge. La branche vieillesse voit son déficit se creuser, atteignant 2,2 milliards d'euros (1,9 milliard d’euros en 2005). Celui de la branche famille est de 1,5 milliard d'euros (1,3 milliard d’euros en 2005).

En déplacement à Poissy dans les Yvelines, le Premier ministre, Dominique de Villepin, a cependant estimé que "nous continuons à progresser dans la voie d'un équilibre" et appelé à "continuer l'effort là où on peut faire des économies". En 2006, le déficit de la branche maladie atteindrait ainsi 6,3 milliards d'euros, un net repli sur 2005 (8 milliards d’euros de déficit) qui toutefois ne remplit pas l'objectif inscrit dans la loi de financement de la Sécurité sociale, votée par le Parlement. Elle tablait en effet sur un déficit ramené à 6,1 milliards d'euros.

D’après le président Jacques Chirac, qui est intervenu lors du congrès de la Mutualité française à Lyon, l'objectif d'un "retour à l'équilibre en 2007" de l'assurance maladie sera "tenu" si "nous restons fermement mobilisés". Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand s’est montré plus modeste dans le Quotidien du Médecin en expliquant que son "intention est de parvenir à un déficit (de la branche maladie) inférieur à 4 milliards d'euros fin 2007".

Devant les membres de la Commission des comptes, M. Bertrand a reconnu que le déficit était "plus élevé que prévu par la loi de financement", l'imputant aux "montées en charge très dynamiques, s'agissant de la vieillesse, de la mesure des départs anticipés pour les carrières longues, et pour la famille, de la Prestation d'accueil du jeune enfant (Paje)".

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