Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Fédération des Landes du Parti Radical de Gauche

L'inquiétante rupture tranquille de monsieur Sarkozy...

11 Janvier 2007 , Rédigé par Jean-Philippe Guerini Publié dans #prglandes.org

Nourri par les travaux d'une batterie d'experts, l'ouvrage a été piloté par le secrétaire national du PS à l'Emploi, le député de la Drôme Eric Besson. A l'origine, il devait être publié sous forme de livre, mais Olivier Faure, directeur adjoint du cabinet de François Hollande, a suggéré, il y a deux mois, de le mettre en ligne pour attiser des réseaux de discussions autour de son contenu. Celui-ci a aussi été enrichi par des «complicités» internes à la machine ministérielle sarkozyste, en l'occurrence le travail de hauts fonctionnaires de la place Beauvau et de Bercy qui signent sous les pseudonymes de Caroline Laurent, Pierre Bayard et Michel Hauteau.

Pendant près d'un an, cette équipe a disséqué l'action du ministre, analysé le moindre de ses discours et relu ses nombreux écrits. Réfutant le slogan «Sarko, facho», jugé «à la fois stupide et contre-productif», l'analyse évite de sombrer dans la caricature. Elle récuse également les attaques personnelles et toute forme d'approche «psychologisante» (famille, origines, etc.) des prises de position de Sarkozy, qualifié d' «adversaire redoutable». Au-delà de la critique de son bilan, qui, bien qu'argumentée reste sujette à polémique, cette étude a surtout l'intérêt de peindre le président de l'UMP en authentique idéologue, à mille lieues de l'image de l'élu plein de «bon sens» et pétri de pragmatisme qu'il prétend se donner. L'analyse devrait d'ailleurs séduire le dernier carré de chiraquiens qui demeure viscéralement hostile à l'élu de Neuilly : «libéral, atlantiste et communautariste», tel est le triptyque identitaire du sarkozysme, «filiale française de la Bush Cie», selon la formule d'Eric Besson.

«Arrogance». Avec de nombreux exemples et références à l'appui, l'ouvrage fait de Nicolas Sarkozy un apôtre du néoconservatisme américain tant sur le plan du communautarisme et des religions, partie la plus innovante de l'ouvrage, que sur le terrain de la sécurité, du libéralisme économique et, bien sûr, de la politique étrangère. Comme les chiraquiens, Eric Besson est d'ailleurs convaincu que le candidat UMP a commis l'une de ses «plus grosses erreurs» lors de son voyage aux Etats-Unis, en septembre 2006, lorsqu'il a dénoncé «l'arrogance française» et s'est appliqué à mettre en scène sa rencontre avec George W. Bush.
«Brouiller». Depuis, le patron de l'UMP s'efforce de corriger le tir. D'où l'invention de l'improbable oxymore «la rupture tranquille», la mise en avant de la plume «sociale» de l'ex-séguiniste Henri Guaino ou encore ses adresses à «la France qui souffre». Façon de tenter de «brouiller les pistes», selon Eric Besson, qui voit en Sarkozy un fossoyeur qui du «gaullisme autant que [de] l'héritage laïque et républicain». 
A lire impérativement en cliquant sur :

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article