Corée du Nord : divisions au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'Onu doit arrêter lundi 10 juillet une date pour programmer un projet de résolution contraignant contre la Corée du Nord, après ses tirs d'essai, la semaine précédente, de sept missiles. La Chine, surtout, et la Russie sont très réticents à l’idée de possibles sanctions.

Le négociateur américain Christopher Hill a affirmé dimanche à Tokyo que tous les pays concernés étaient "résolus" face à la Corée du Nord. Pyongyang a effectué mercredi des tirs d'essai de sept missiles, dont un Taepodong-2 de longue portée qui pourrait en théorie atteindre les Etats-Unis.

S'il était adopté par le Conseil de sécurité de l’Onu, le projet de résolution imposerait des sanctions contre le régime communiste. Ce texte invoque le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ouvrant la voie à des sanctions et, en dernier ressort, à un recours à la force.

Le projet pourrait empêcher le transfert en Corée du Nord de tout équipement pouvant être utilisé dans des programmes de missiles et d'armes de destruction massive ainsi que des ressources financières destinées à ces programmes.

Le régime de Pyongyang a prévenu qu'il considèrerait l'adoption de sanctions de l'Onu comme un "acte de guerre". Le numéro un nord-coréen Kim Jong-Il a refusé dimanche de faire "la moindre concession (...) aux envahisseurs impérialistes américains" et averti que son pays était prêt à une "guerre totale" en cas de "vengeance" des Etats-Unis.

Malgré les affirmations du négociateur américain, le Conseil de sécurité est divisé –comme sur les crises du nucléaire iranien et du Darfour- face à la Corée du Nord. Or, pour être adoptée, une résolution doit obtenir les voix d'au moins neuf des quinze membres du Conseil de sécurité et ne pas faire l'objet d'un veto d'un des cinq membres permanents (Grande-Bretagne, France, Russie, Etats-Unis, Chine et Russie).

La Chine et la Russie ont affiché leurs réticences devant l’idée de sanctions. La Corée du Nord est notamment un allié de la Chine qui lui donne une aide économique et énergétique vitale. Une délégation chinoise devrait se rendre à Pyongyang dans les jours à venir. La Russie se montre plus discrète, alors qu’elle doit accueillir le sommet du G8 à Saint-Petersbourg du 15 au 17 juillet.

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